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Histoire

Avant la colonisation

Avant la colonisation et l’imposition du protectorat au Maroc, le pays était entièrement souverain, indépendant et uni, et le Sahara était sous souveraineté marocaine. Il n’y a jamais eu, pendant cette période, quelque entité que ce soit au Sahara séparée du Maroc.

Les tribus vivaient dans ce qu’on pouvait appeler « la Siba », situation somme toute normale à l’époque.

Le Sultan du Maroc exerçait son pouvoir par la nomination de certains responsables, comme le caïd ou son représentant personnel. Il adressait des dahirs à chaque tribu du Sahara et toutes les tribus en possèdent, comme celui adressé à la tribu Rguibat en 1906, confirmant les liens d’allégeance, de loyauté et d’attachement de toutes les tribus sahraouies au Trône alaouite.

Les documents existants prouvent que chaque fois qu’une puissance étrangère essayait de pénétrer au Sahara, ou que certains de ses ressortissants se sont faits prisonniers, c’est le Sultan du Maroc qui réglait les problèmes avec la puissance concernée.

Les négociations se déroulaient, par l’intermédiaire des ambassadeurs. Cela est prouvé par les documents officiels, marocains ou étrangers.
En sus, les documents existants à Rabat, à Paris, à Londres, à Madrid, à Lisbonne et à Berlin le prouvent parfaitement bien. Il suffit juste de s’y référer et de les consulter. Ces documents confirment la souveraineté que le Maroc a toujours exercée sur ses provinces sahariennes.
Parmi ces documents, il y a ceux relatifs à la  nomination ou destitution des agents d’autorité, du personnel civil et militaire et des chefs

religieux. La meilleure preuve en est celle du Dahir de l’Emir de Tarza à l’extrême sud qui avait été signé par le Sultan Moulay Abdelaziz. Et en 1905, le même Sultan avait chargé son grand vizir Cheikh Mohammed Hassan Ben Yaich d’effectuer une tournée au Sahara durant laquelle il visita Sakia Hamra. Lors de ce déplacement, l’envoyé du Sultan avait remis le Dahirs de nomination aux Caids et représentants de l’administration qui avaient prêté allégeance au Sultan.

De 1898 à 1905, le Sultan Moulay Abdelaziz s’était intéressé à la construction de Smara en envoyant les matériaux nécessaires  à son édification via le port de Tarfaya. Même au moment du protectorat, le Royaume du Maroc percevait les impôts de cette région.
Quant aux arguments disponibles chez les pays européens, ils confirment que le Maroc avait étendu sa souveraineté sur ses régions du Sahara. Ainsi, les cartes tracées lors des conférences de Berlin en 1884 et d’Algésiras en 1906 avaient délimité la zone du protectorat français à la frontière de ce qu'on appelait alors « l'Afrique occidentale française ».

Il importe à cet égard de citer la position de l’Allemagne, dernier pays européen à avoir accepté le protectorat français sur le Maroc. En effet, l'accord conclu en 1911 entre l'Allemagne et la France avait posé comme conditions inviolables la nécessité de protéger la souveraineté du roi du Maroc et de préserver l’intégrité territoriale du Royaume. Cela signifie pour les dirigeants allemands que ce qu'ils avaient reconnu en 1911 n'a en aucun cas changé notamment en ce qui concerne la souveraineté du Maroc sur ses frontières.

Le Maroc a toujours été la cible des appétits des puissances coloniales en raison de sa position géographique et sa proximité avec les pays européens.

Le traité d’Alcaçovas, conclu entre le Portugal et l’Espagne en 1479, avait constitué une plateforme pour Madrid en vue d'occuper le sud du Maroc et les îles Canaries. Le traité entérinait la domination portugaise sur les côtes africaines et les îles atlantiques, à l'exception des îles Canaries. Le Traité d’Alcaçovas avait également stipulé la reconnaissance par l’Espagne de la légitimité du Portugal de conserver l’exclusivité de la conquête du Royaume de Fès, en contrepartie de l’approbation par Lisbonne de l'occupation par les Espagnols des îles Canaries. A partir de l'année 1865, les Espagnols ont lancé de nombreux raids sur la côte sud marocaine dans le but de s’y installer, d’exploiter ses richesses halieutiques et de contrôler le flux des échanges commerciaux tout en repoussant toute tentative des autres puissances coloniales d’intervenir dans ces zones.

Jusqu’à 1884, les forces coloniales espagnoles n’avaient pu étendre leur autorité à  l'ensemble du territoire marocain et se sont limités au contrôle du comptoir commercial à la presque île de Dakhla et ce, en raison de la résistance marocaine féroce d'une part et des difficultés financières auxquelles était confrontée l'Espagne de l'autre.

L'Espagne avait dû attendre une longue période. Son rapprochement avec la France a abouti à la conclusion d'accords entre les deux puissances coloniales, dont celui signé le 27 juin 1900, qui avait fait le tracé des zones d’influence de chacune d’entre elles au Sahara. Les dispositions de ce traité avaient été confirmées dans les traités datés du 3 octobre 1904 et du 27 novembre 1912.

Suite à quoi, les Espagnols lancèrent une série d’attaques sur plusieurs régions du Maroc, lui permettant d’occuper un comptoir commercial à Tarfaya en 1916 avec le soutien des Français, ainsi que la ville de Lagouira en 1920. Les Espagnols n’avaient, toutefois, pu soumettre toutes les tribus du Sahara marocain qu’en 1934 avec l’occupation de Smara et de la région de Oued Eddahab.

Le traité de Fès du 30 mars 1912 avait instauré le protectorat français sur le Maroc. Mais un accord, conclu avec l'Espagne le 27 novembre 1912, définissait les trois zones d'influence espagnole, au Nord, au Sud, et autour d'Ifni.

Au moment de la concrétisation de ces partages entre ces deux pays, lors de la signature du protectorat en 1912, le Maroc a perdu son indépendance et sa souveraineté.

Cependant, une résistance héroïque avait été menée dans toutes les régions jusqu’à l’annulation du protectorat en vertu de l’accord franco-marocain signé le 2 mars 1956, qui a mis fin au traité de 1912 et permis au Maroc de recouvrer son indépendance. S’en était suivi l’accord maroco-espagnol en date du 7 avril 1956 en vertu duquel le protectorat espagnol sur la Zone Nord est abrogé et le Maroc récupère ses territoires occupés.

Le Maroc a poursuivi le processus du parachèvement de son intégrité territoriale en réglant pacifiquement le contentieux colonial qui l’opposait à l’Espagne, ce qui a permis la réintégration au sein du Royaume des régions de Tarfaya le 1er avril 1958 de Sidi Ifni en 1969 et demandé la récupération des provinces de Oued Eddahab et de Sakia El Hamra auprès de l’Organisation des Nations Unies, de l’Organisation de l’Unité africaine, de la Ligue arabe ou encore du mouvement des non-alignés.

Cela a toujours été le cas avec l’Espagne. Tous les conflits entre le Maroc et ce pays liés à la fin du protectorat ont été résolus par la négociation et les voies pacifiques. Or, les adversaires du Maroc, qui ont fomenté le conflit du Sahara et s’opposent au parachèvement de son intégrité territoriale, en finançant et en aidant le mouvement du Front Polisario, ont préparé à l’avance les conditions de cette opposition au Maroc.

Résultat du compte, ce mouvement avait été accueilli par l’Algérie sur son territoire à Tindouf, en raison des divergences qui existaient à l’époque entre le Maroc et l’Algérie concernant les frontières communes, et au moment où le Maroc avait conclu un accord avec l’Espagne, conformément aux relations historiques qui ont existé de tout temps entre les deux pays.
Il faut rappeler que le Maroc a récupéré son Sahara, à travers la négociation et le consensus, selon le processus habituel de négociation avec l’Espagne.

Après le succès éclatant de la marche verte, le Maroc a réussi à conclure avec l’Espagne l’accord de Madrid qui a confirmé le droit légal du Maroc sur son Sahara. En guise de représailles, l'Algérie avait saisi l'occasion de la naissance du Polisario qu'elle va, depuis lors, instrumentaliser en tant que mouvement séparatiste destiné à déstabiliser la souveraineté politique, religieuse et historique du Maroc.

Dans le but d’affaiblir le Royaume, l’Algérie a accueilli sur son sol à Tindouf le mouvement du Polisario. Le Maroc ayant récupéré ses provinces du sud, le Front Polisario n’a trouvé mieux que de ramener une partie de la population sahraouie dans des camps installés sur le territoire algérien, lesquels ont été appelés camps de réfugiés.

Le Front Polisario a menti et manipulé la partie de la population qui a été amenée à Tindouf, en Algérie. Tous les sahraouis savent qu’aux mois de novembre et décembre 1975, le Polisario a demandé a beaucoup de sahraouis d’assister à des meetings à Gueltat Zemmour et lorsque les gens y sont venus, on leur a demandé de se déplacer vers un autre meeting à Bir Lahlou. On leur a ensuite demandé de se déplacer à Tindouf pour les piéger et ne plus leur permettre de revenir.

Malheureusement, la plupart d’entre eux, par manque de moyens de transport, sont restés piégés à Tindouf. Certains d’entre eux se sont rendus rapidement compte de la duperie et ont utilisé tous les moyens pour rentrer chez eux, à Smara, Laâyoune, Dakhla et Aousserd.

L’existence même de ces camps sur un territoire hostile et dans des conditions inhumaines pendant une aussi longue période est une violation flagrante des droits de l’homme.

Le 16 octobre 1975, Feu le Roi Hassan II avait annoncé l’organisation de la plus grande marche pacifique de l'Histoire, la Marche Verte à laquelle avaient participé 350.000 Marocains. Cette marche a permis la libération des provinces du Sud et la réintégration par nos compatriotes sahraouis de la mère-patrie. Elle a ainsi mis fin à près de trois quarts de siècle de colonisation et d'occupation et permis à notre pays de parachever son intégrité territoriale. Après que la Cour internationale de Justice à La Haye ait rendu son avis consultatif confirmant l'existence de liens juridiques et d'allégeance entre le Trône et les tribus du Sahara, le défunt Roi annonce l’organisation d’une marche verte pour récupérer les provinces du sud. 

Le 5 Novembre 1975,  Feu le Roi Hassan II avait adressé un discours aux volontaires devant participer à cette marche en disant: « Demain, tu franchiras la frontière. Demain, tu entameras ta Marche. Demain, tu fouleras une terre qui est tienne. Tu palperas des sables qui sont tiens. Demain, tu embrasseras un sol qui fait partie intégrante de ton cher pays ». C’est ainsi que 350.000 Marocains de toutes les régions du Royaume avaient participé à la marche verte, dont 10 pour cent des femmes, outre des délégations d’Arabie saoudite, de Jordanie, du Qatar, des Émirats arabes unis, d’Oman, du Soudan, du Gabon et du Sénégal ainsi que le Secrétaire général de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI). Le nombre des participants équivalait au nombre de naissances au Maroc durant cette période. En fait, il n'a pas été difficile pour le Roi de convaincre les citoyens marocains de se déplacer au Sahara, la relation étant étroite entre le Trône et le peuple.

Ainsi, l'amour et le respect qu’éprouvent les Marocains pour la personne du Roi et pour le Trône alaouite a fait de la participation à la Marche Verte un devoir national. Munie de la seule foi en la justesse de sa cause et brandissant le Saint Coran et le drapeau national, une marée humaine de 350.000 volontaires civils, venant de toutes les régions du Royaume, a répondu à l'appel lancé par Feu SM Hassan II et convergé, en toute sérénité, vers Tarfaya dans une véritable illustration de la parfaite symbiose entre un Roi militant et un peuple valeureux. Cette grande marche populaire et patriotique a ouvert la voie à la libération des provinces du Sud et ce, après que la Cour de La Haye ait confirmé l'existence de liens juridiques et d'allégeance entre les Sultans du Maroc et les tribus sahraouies. Cette marche témoigne aussi de l'ingéniosité d'un Roi unificateur qui a réussi de manière civilisée et pacifique à la faveur d'une conviction ferme en le droit au recouvrement des provinces du Sud, à faire hisser, le 28 février 1976, le drapeau national dans le ciel de Laâyoune, annonçant ainsi la fin de la présence coloniale dans le Sahara marocain. Elle a ainsi démontré au monde entier la ferme volonté de ce peuple courageux de concrétiser ses objectifs en brisant les frontières artificielles entre les fils de la même Patrie. Cette volonté à défendre la patrie n'a cessé de se confirmer au fil des années en dépit des manœuvres des adversaires de l'intégrité territoriale qui ne ménagent aucun effort pour porter atteinte à la réputation du Royaume et à sa souveraineté.

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